20 janvier 2006

Ça vous mettra pas de bonne humeur, mais on est pas là pour ça !

Bon, hier Daniel Mermet nous proposait d'entendre un entretien qu'il avait eu en 1996 avec Cornélius Castoriadis philosophe dont vous pouvez trouver le portrait ici. Le son de cette émission est disponible , elle vaut le détour dans son intégralité.
Cependant certains de ses propos ont réveillé en moi l'envie de partager mes pensées avec vous. En plus il me donnent des arguments et des références qui vont me premettre d'appuyer certaines de mes idées (merci Cornélius).
D'abord il parle de la pseudo démocratie dans laquelle nous vivons, ça fait plaisir de savoir que les grands penseurs contemporains sont lucides à ce point là. Que les hommes politiques n'ont qu'à être télégéniques et à suivre la pensée populaire pour être élus.
Plus tard, il nous parle de la définitioin du citoyen selon Aristote : "Quelqu'un qui est capable de gouverner et d'être gouverné." Hors pour lui, la vie politique ne fait que nous désapprendre à gouverner et nous persuade qu'il faut confier les affaires à des experts (nos hommes politiques).
C'est ce thème là qui a vraiment retenu toute mon attention. En effet je crois que le constat que l'on peut souvent faire du désengagement de la majorité de la population de la vie politique est à l'origine même de mon envie de blogger avec vous ici. Donc, je veux vous dire : si nous ne nous sentons pas responsables de nous même et que nous laissons faire ceux qui prennent le pouvoir à des fins moins qu'honnorables, il ne faudra pas venir se plaindre. Quand la loterie européenne explose ses chiffres de rentabilité grâce à "la crise qui dope l'appât du gain" (20 minutes ce matin - p10) car finalement le populo pense que l'état de notre pays n'est que fatalité, que seul le hasard pourra le sauver, il est temps de parler de notre envie de participer, de notre capacité à gouverner car nous sommes les pilliers de la socièté, nous en sommes ses fondements et nous seuls tous ensemble pouvons reprendre les rennes.
Ouh là faut que j'arrête, je vais tourner coco là !
Tout ce que je veux dire c'est que je souhaite faire partie de ceux de la France d'en bas qui se sentent assez humains pour croire être capable de participer au décisions de la cité. Je veux entendre et écouter les autres pour construire une société riche des expériences de chacun. Et puis je souhaite que la classe politique de notre pays cesse de me tenir la main et qu'elle enlève le bandeau qu'elle a serré sur mes yeux.
Finalement, je n'aspire vraiment qu'à une seule chose : devenir une citoyenne selon Aristote.